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CELADONIE

Céladon, mère des émaux de grand feu, hasard d’une rencontre entre les matières simples du potier chinois abordant les territoires du grand feu un millénaire avant notre ère,

jusqu'au raffinement extrême des céramiques Song .

A l'évidence, les Céladons seraient initiateurs de ma recherche,

 convoquer la mémoire de l’eau, materia prima,

incarnée dans une géographie et une topographie imaginaires,

la Céladonie .

L’opalescence du céladon, son reflet gras et soyeux ne renvoie pas la lumière, il s’en nourrit pour la restituer avec lenteur. La lumière qui émane de la glaçure semble ancienne, patinée par son voyage entre les bulles d’air et les particules piégées dans les profondeurs de l’émail.

Les céladons me font penser à la neige qui l’hiver enveloppe tout, les pierres, les bruits du dehors. L’hiver est la saison du céladon, celle de l’intime, elle renvoie à d'anciennes images de pays inconnus,

faits de mythes et de légendes.

Le bleu de mes paysages de Céladonie renvoie à l’impalpable « au sein de son infinie limpidité » Yves Klein, ce bleu raconte un paysage fait de blocs enchevêtrés, de contreforts et voûtes de glace supportant des architectures chaotiques.

Les Céladonies sont construites comme des château de cartes ou chaque éléments peut entraîner le suivant dans sa chute à haute température. Le processus de cuisson terminé figera alors l’oeuvre dans un état transitionnel, au point de bascule.

« ...nos yeux s'égaraient à ce spectacle en un vertige de fin du monde. Le front montrait ses blessures bleu vif, tandis que les vagues puissantes des raz de marée giflaient et sapaient les pics et les caps glacés encore en place. Dans cet effondrement qui continuait de longues minutes...les redoutables déferlantes brunes des premiers cent mètres et du début de l'apocalypse... » Christian Kempf. Icebergs, cathédrales en péril.

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